Intervention de Blanche Mühlmann, adjoint au maire et présidente du groupe Mouvement Démocrate concernant la signature d'un contrat de local de santé avec l'Agence Régionale de la Santé.
Voici mon intervention :
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Signature
d’un contrat de local de santé avec l’Agence Régionale de la
Santé
/ conseil municipal du 15 décembre 2011
Merci
Monsieur le Maire,
Chers
collègues,
Mesdames,
Messieurs,
Pourquoi
un sujet aussi important est-il débattu le plus souvent en fin de
conseil municipal et à notre avis trop rarement ?
Selon
les chiffres du point 3 des données relatives à la santé du
contrat local de santé page 8 que vous avez eu en annexe de l'ordre
du jour :
75%
des personnes interrogées jugent que la santé est prioritaire dans
leur vie,
loin devant la famille (23%),
le logement (19%), le cadre de vie (16%), le travail (15%),
l’éducation (14%).
Face
à la crise économique que nous vivons, nous aurions pu penser que
l'emploi viendrait en priorité et non en avant-dernière place.
La
santé est jugée comme prioritaire mais des difficultés d’accès
aux soins et aux droits persistent et s'amplifient.
Pas
plus tard que la semaine dernière ces difficultés ont fait l'objet
d'un article du Parisien suite à un récent sondage
commandé par l'ARS (l'Agence régionale de la santé), dont le
titre était :
« quatre
franciliens sur dix ont déjà renoncé à des soins. »
L'article
disait certes qu'avec plus de 47000 médecins, l’Ile-de-France
est la deuxième région de France
la mieux dotée en praticiens, derrière la région Paca
(Provence-Alpes-Côte d’Azur). Mais l’enquête révèle aussi que
l’accès aux soins n’est pas le même partout. En effet, quatre
Franciliens sur dix disent avoir déjà renoncé à des soins soit
pour des raisons financiers pour 59%, soit pour des délais
d’attente trop longs pour 30%.
L’ARS
souligne que les personnes économiquement et socialement
défavorisées ont davantage tendance à renoncer à se soigner. En
Ile-de-France, plus d’un ménage sur dix (14%) vit sous le seuil de
pauvreté.
La
situation est d’autant plus préoccupante qu’elle n’épargne
pas non plus les salariés qui n'ont parfois plus les moyens de se
payer une mutuelle.
Le
prix des mutuelles, la juste rémunération des actes médicaux sont
autant de défis qui se posent à la santé, dans notre région où
vit près d’un habitant sur cinq.
Le
lendemain de l'article du Parisien, la secrétaire d’Etat
américaine à la Santé, Kathleen Sebelius est venue à Asnières
dans le cadre de la lutte contre le surpoids et l’obésité, une
des priorités de Michelle Obama via son programme Let’s move :
Bougeons.
Asnières
est une commune pionnière dans le domaine de la lutte contre
l'obésité chez les enfants. En 2004, la commune a adhéré, comme
neuf autres, au programme Epode (Ensemble, prévenons l’obésité
des enfants) devenu depuis VIF (Vivons en forme).
Depuis
la mise en œuvre de ce programme, le nombre d’enfants obèses ou
en surpoids baisse de 1 % chaque année. Au début de ce programme
nous en étions à 25 %, et aujourd’hui nous nous rapprochons de la
moyenne nationale, environ 19 %.
Le
secteur de la santé est une clé de la réussite humaine, économique
et sociale. C'est
un investissement pour l'avenir.
Compte tenu du vieillissement démographique et des progrès dans les
techniques médicales, nous devons y consacrer plus de moyens. Mais,
il
faut refuser une gestion purement comptable de la santé, et, au
contraire associer les professionnels de santé aux réformes pour
que celles-ci soit plus juste.
Tous
ces éléments que j'ai évoqués, justifient la mise en place d'un
contrat local de la santé à Asnières. Il
va permettre entre autre de mieux répondre aux inégalités, en
favorisant l’accès des personnes, notamment « démunies », aux
soins, aux services, et à la prévention.
Certes
ce contrat ne suffira pas à résoudre la crise que vit le secteur de
la santé, mais il permettra cependant d'améliorer la situation des
asniérois.
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