vendredi 16 décembre 2011

Signature d'un contrat de local de santé

Intervention de Blanche Mühlmann, adjoint au maire et présidente du groupe Mouvement Démocrate concernant la signature d'un contrat de local de santé avec l'Agence Régionale de la Santé.




Voici mon intervention :

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Signature d’un contrat de local de santé avec l’Agence Régionale de la
Santé / conseil municipal du 15 décembre 2011

Merci Monsieur le Maire,
Chers collègues,
Mesdames, Messieurs,

Pourquoi un sujet aussi important est-il débattu le plus souvent en fin de conseil municipal et à notre avis trop rarement ?
Selon les chiffres du point 3 des données relatives à la santé du contrat local de santé page 8 que vous avez eu en annexe de l'ordre du jour :

75% des personnes interrogées jugent que la santé est prioritaire dans leur vie, loin devant la famille (23%), le logement (19%), le cadre de vie (16%), le travail (15%), l’éducation (14%).
Face à la crise économique que nous vivons, nous aurions pu penser que l'emploi viendrait en priorité et non en avant-dernière place.
La santé est jugée comme prioritaire mais des difficultés d’accès aux soins et aux droits persistent et s'amplifient.

Pas plus tard que la semaine dernière ces difficultés ont fait l'objet d'un article du Parisien suite à un récent sondage commandé par l'ARS (l'Agence régionale de la santé), dont le titre était :
« quatre franciliens sur dix ont déjà renoncé à des soins. »
L'article disait certes qu'avec plus de 47000 médecins, l’Ile-de-France est la deuxième région de France la mieux dotée en praticiens, derrière la région Paca (Provence-Alpes-Côte d’Azur). Mais l’enquête révèle aussi que l’accès aux soins n’est pas le même partout. En effet, quatre Franciliens sur dix disent avoir déjà renoncé à des soins soit pour des raisons financiers pour 59%, soit pour des délais d’attente trop longs pour 30%.
L’ARS souligne que les personnes économiquement et socialement défavorisées ont davantage tendance à renoncer à se soigner. En Ile-de-France, plus d’un ménage sur dix (14%) vit sous le seuil de pauvreté.
La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle n’épargne pas non plus les salariés qui n'ont parfois plus les moyens de se payer une mutuelle.
Le prix des mutuelles, la juste rémunération des actes médicaux sont autant de défis qui se posent à la santé, dans notre région où vit près d’un habitant sur cinq.
Le lendemain de l'article du Parisien, la secrétaire d’Etat américaine à la Santé, Kathleen Sebelius est venue à Asnières dans le cadre de la lutte contre le surpoids et l’obésité, une des priorités de Michelle Obama via son programme Let’s move : Bougeons.
Asnières est une commune pionnière dans le domaine de la lutte contre l'obésité chez les enfants. En 2004, la commune a adhéré, comme neuf autres, au programme Epode (Ensemble, prévenons l’obésité des enfants) devenu depuis VIF (Vivons en forme).

Depuis la mise en œuvre de ce programme, le nombre d’enfants obèses ou en surpoids baisse de 1 % chaque année. Au début de ce programme nous en étions à 25 %, et aujourd’hui nous nous rapprochons de la moyenne nationale, environ 19 %.

Le secteur de la santé est une clé de la réussite humaine, économique et sociale. C'est un investissement pour l'avenir. Compte tenu du vieillissement démographique et des progrès dans les techniques médicales, nous devons y consacrer plus de moyens. Mais, il faut refuser une gestion purement comptable de la santé, et, au contraire associer les professionnels de santé aux réformes pour que celles-ci soit plus juste.

Tous ces éléments que j'ai évoqués, justifient la mise en place d'un contrat local de la santé à Asnières. Il va permettre entre autre de mieux répondre aux inégalités, en favorisant l’accès des personnes, notamment « démunies », aux soins, aux services, et à la prévention.

Certes ce contrat ne suffira pas à résoudre la crise que vit le secteur de la santé, mais il permettra cependant d'améliorer la situation des asniérois.




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